Des chênes pour Notre-Dame-de-Paris

Leurs noms : 317 et 318.
Situés sur la commune de Châteauneuf-Val-de-Bargis, ils font partie des 1200 chênes sélectionnés sur le territoire français pour rebâtir la flèche de Notre-Dame de Paris.

Ils sont deux, ils ont chacun plus de 150 ans. Ils ont été choisis par des experts pour quitter le chemin de Compostelle et se diriger vers l’Ile de la Cité à Paris, pour reconstruire Notre-Dame ravagée par un incendie le 15 avril 2019. Répondant à l’appel de l’association des Communes Forestières, le conseil municipal de Châteauneuf Val-de-Bargis délibère le 16 février 2021, à l’unanimité et avec enthousiasme, en faveur d’un don de deux chênes, fier d’inscrire la commune dans cette action solidaire.
Le 23 février, les chênes sont choisis avec l’ONF (Office National des Forêts). Ils répondent d’une part aux critères requis (60 cm de diamètre au moins, 10 mètres de fût, nets de branches) mais sont aussi situés en bordure du chemin de Compostelle qui traverse la forêt de Châteauneuf. « C’est une action de solidarité, dans laquelle nous voulions nous positionner pour valoriser notre patrimoine, mettre en valeur nos métiers et s’inscrire dans l’Histoire » explique Maria Legrand, élue chargée de la communication à la municipalité. « Notre gîte d’accueil des pèlerins de Compostelle aura 10 ans cette année. Nous voulions créer un événement pour cet anniversaire. C’est une occasion toute trouvée ! »

Son collègue, Philippe Monchaux, responsable de la commission forêt, a suivi le dossier avec Hélène Mouy, technicienne forestière territoriale de l’ONF. Un dossier piloté au niveau national par France Bois Forêt, association coordinatrice pour la recherche d’arbres. « Nous avons rapidement envoyé des photographies de nos arbres, ainsi que leurs caractéristiques. Ce sont les seuls de la Nièvre à
avoir été retenus en forêt communale. »

Les chênes 317 et 318 ont été abattus le 3 mars, puis débardés par l’exploitant forestier D’Herbomez. Sur site jusqu’à fin juin, ils seront ensuite transportés en scierie où ils sécheront pendant un an environ. Puis les Compagnons charpentiers s’attaqueront à la construction, qui devrait s’achever en 2024.
En attendant, les souches et les glands qui germent déjà resteront vaillamment sur place pour rappeler aux pèlerins et promeneurs que la forêt est précieuse, généreuse et remarquable.

Partager cet article

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.